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Présentation

L’édition 2019 fut la quatrième édition du festival. Elle s’est déroulée du 11 au 14 juillet 2019 à Riom et a réussi le pari de réunir plus de 200 improvisateurs de France, de Belgique, de Suisse, de Canada, des Pays-Bas et d’Amérique du Sud.

Improvisation, expression corporelle, musique et comédie musicale ont marqué cette quatrième édition.

Les intervenants

 

Les ateliers

Exploration

1. Je me danse avec toi (Florence Loison)

Sensible au texte, aux arts plastiques, la vidéo et la musique, je suis une danseuse qui travaille régulièrement avec des artistes d’autres disciplines pour déplier ma propre écriture. Celle-ci s’exprime autant au plateau qu’en performance in-situ ou improvisation. Depuis 2016, je noue une relation privilégiée avec La Morsure, compagnie bicéphale de Marie Parent et Christophe Lecheviller à Rennes. Ensemble, nous explorons les frontières entre mouvement et paroles dans l’improvisation et ils m’ont donné l’opportunité à plusieurs reprises d’approfondir l’accès au geste dansé pour des comédiens improvisateurs. A partir de fondamentaux techniques de la danse contemporaine, je propose de vous saisir de votre auteur chorégraphique. En travaillant sur le poids, le rapport à l’espace, les qualités du mouvement, la relation à l’autre, chacun dessinera “sa prise de parole dansée”. Où commencerait sa propre danse, quelle est-elle et quels en sont les moteurs? Une exploration de différentes techniques d’improvisation en danse permettra de ciseler un nouveau langage personnel dans un contexte d’improvisation collective. Des outils de composition spontanée aideront à placer le geste dansé au coeur de la présence corporelle de l’acteur. Et si la réponse à la question ou à la situation était dansée?

2. Comédia del arte (Fabio Mongolini)

L’étude du masque et de son utilisation dans la tradition de la Commedia dell’Arte correspond sans doute à une vision du théâtre dans laquelle l’acteur se reconnaît comme artisan de sa propre maîtrise. Le masque et la Commedia dell’Arte ont besoin d’acteurs de bases solides et de grandes qualités: il s’agit d’un théâtre total où l’interprétation, la technique du masque, le chant, l’acrobatie, la pantomime, l’escrime… se mélangent dans un rythme qui leur est propre. Une dernière réflexion sur le masque qui couvre deux fonctions: une, théâtrale, au service total du travail, de la représentation; l’autre, pédagogique, qui développe la capacité d’interprétation de l’acteur, même une fois éliminé le masque.

Programme du stage

I) LE CORPS CARNAVALESQUE

  • training de l’acteur basé sur la composition de “moteurs”, rythmes, directions…
  • la respiration efficace et l’utilisation de l’énergie chez l’acteur/mime/danseur/chanteur/acrobate;
  • les niveaux de tension dans le “corps extra-quotidien”;
  • relation avec le training de l’acteur comique du Kyogen (Japon);
  • construction du “corps extra-quotidien” et “carnavalesque”;
  • éléments d’acrobatie; – éléments d’escrime théâtrale.

II) LE MASQUE. L’OUTIL

  • étude du corps avec le masque;
  • technique du masque et de son propre rythme;
  • le masque et le public: étude d’une relation privilégié;
  • présentation des masques de Commedia dell’Arte par familles sociales;
  • improvisations guidées avec masques et découverte des personnages.

III) LA TECHNIQUE ET LE RYTHME DE LA COMMEDIA DELL’ARTE

  • structure de la Commedia dell’Arte; 
  • les “entrées” et les “sorties” de scène: Rythme, écoute, intensité;
  • Les “entrées en respiration” et le “ping-pong”;
  • Etude de la technique du “grommelât” (reconstruction phonétique d’une langue existante);
  • Construction de “lazzi”;
  • Le “contraste” (entre deux personnages);
  • Le troisième interlocuteur (scène à trois ou à plusieurs personnages).

IV) TECHNIQUES DE L’IMPROVISATION

  • improvisation avec et sans masque (le psychologique et l’anti-psychologique);
  • la “situation”;
  • montage de scènes classiques de Commedia dell’Arte;
  • construction d’un “canovaccio” (canevas) de Commedia dell’Arte.

3. Le coffre aux trésors de la Comédie Musicale Improvisée (Yvan Richardet avec Renaud Delay au piano)

 Improviser un refrain qui fait des étincelles, élaborer des chorés d’ogres ou ballerines, organiser des choeurs polyphoniques, proposer une dramaturgie pour 3 personnages principaux en 2 actes de 45 minutes : voilà un échantillon des compétences acquises par la troupe de la Comédie Musicale Improvisée après 9 ans de pratique et plus de 180 spectacles. Renaud Delay (au piano) et Yvan Richardet (à la direction artistique) vous ouvrent la boîte à merveilles du spectacle, que vous soyez débutant·e ou confirmé·e dans ce genre. Au-delà de quelques fondamentaux, cet atelier se basera sur vos envies d’axes de travail : venez avec une question spécifique, une envie irrésistible ou même un démon dans votre pharynx; nous tâcherons de trouver chaussure à votre pied !

4. Corps poétique dans une scène de paysage(Omar Galvan) – En espagnol traduit

Une recherche pure d’Omar Galvan. Une occasion de partager son travail particulier et en constante évolution, toujours à la recherche de chemins dramaturgique et des résolutions peu explorées en improvisation. Le mouvement poétique (personne seule et esprit physique du groupe), les fantômes, les personnages morts ou non vivants, les niveaux de réalité et une approche du sound painting. La scène en tant que paysage.

Création et Longue forme

5. MASSE – le pouvoir du nombre (Fred Barbusci)

Les Productions de L’Instable font du théâtre autrement en pariant sur la collaboration et l’écoute entre les acteurs dans tous les concepts de théâtre improvisé qu’ils développent. À cet égard, le spectacle MASSE est probablement le plus signifiant. Ce spectacle/happening rassemble sur scène entre 25 et 50 comédiens – plus si possible! – sur scène du début à la fin, qui se relaient afin de jouer une pièce à tableaux. Il s’agit alors de profiter du grand nombre de comédiens sur scène afin qu’elle soit rythmée et ponctuée par différents effets de masse (mouvements, ambiances sonores et musicales, chorégraphies et autres effets inusités). Si certains procédés structurant le spectacle peuvent être réfléchis à l’avance, MASSE se veut d’abord et avant tout une création collective expérimentale dont le déroulement et le contenu sont entièrement créés sur le vif en s’appuyant sur l’expérience d’acteur et de créateur automatique de ses participants.

Pour organiser l’action et les déplacements de tous les comédiens et ainsi rendre le déroulement du spectacle le plus fluide possible, l’espace scénique est délimité par 3 zones : une petite dans laquelle les comédiens (réservé aux comédiens qui auront des micros, 4 au plus) qui initieront la prochaine scène et seront les protagonistes de la trame narrative; une grande zone dédiée aux effets de masse; une zone moyenne, dans laquelle se trouve entre autres le musicien, qui met à profit les participants de sa zone pour assurer l’ambiance sonore et musicale du spectacle. Chaque zone est dirigé par une personne. La zone musicale par le musicien en chef, la zone de masse par un coryphée et la zone dramatique par les comédiens désignés afin de simplifier le déroulement.

Une thématique qui viendra teinter l’entièreté du spectacle est dévoilée au comédiens dans les 5 minutes précédant le spectacle. Les scènes sont initiées et terminées par des transitions de groupe organiques travaillées en amont et le tout spectacle prend place dans une mise en scène de départ et de fin qui accentue l’individualité face à la masse.

Technique (personnage, groupe, espace scénique)

6. Sur une échelle de 1 à 10 (Alain Borek)

Interpréter des personnages extrêmes et réalistes.

Cet atelier d’interprétation explore les sources de jeu tragicomique que nous offrent les personnages de nos partenaires.

Qu’est-ce que je ressens envers les personnages de mes partenaires ? Est-ce que je m’autorise à les aimer follement ou à m’en désintéresser complétement ? Comment créer des scènes fortes et crédibles en retenant mes élans sincères ou en les fabricant faussement ? A l’aide d’un jeu de cartes, les actrices et les acteurs se livrent à des chiffres de 1 à 10 qui influencent leurs relations.

Suivons les choix forts et arbitraires que nous imposent les cartes et emmenons les scènes jusqu’aux confins du délire tragicomique !

Compétences : scènes relationnelles réalistes, construction de personnages, écriture de scènes improvisées

7. Jouer comme dans les films(Mathieu Lepage)

 Workshop sur l’interprétation par Mise en contexte.

Au Québec, les improvisateurs de la 4e génération (âgés entre 25 et 35 ans) sont en train de rayonner partout dans le milieu culturel. Quand ils étaient enfants, le match d’improvisation était diffusé à la télévision. Ils ont grandi avec l’improvisation théâtrâle, ils ont commencé a en faire à l’âge de 10 ans et l’ont fait évoluer depuis. Ils sont devenus comédiens, humoristes, scénaristes, réalisateurs, animateurs au petit et au grand écran. On les engage partout devant et derrière la caméra parce que leur manière de créer dans l’instant leurs donnent une approche artistique unique. Dans un contexte où l’art est de moins en moins subventionné, leur débrouillardise est synonyme de succès. Ce qui distingue la nouvelle vague d’improvisateurs professionnels québécois c’est en grande partie leur capacité à investir totalement chacun de leurs personnages, de chercher toujours la 2 idée, celle qui n’a jamais été fait. Contrairement au mouvement d’improvisation américain, c’est l’investissement dans le jeu et non le côté sympathique et accessible de l’impro. L’improvisation comme forme d’art et non comme un loisir. J’ai participé à la campagne de publicité de la LIM qui a comme slogan : Vous y croirez aussi.

Cette campagne a pour but de montrer que nous allons vous faire croire vraiment à ce que nous présentons et que l’univers crée devant vous, malgré le peu de moyen vous tiendra en haleine du début à la fin. Finaliste Contenu de marque vidéo au CRÉA 2019.  Voici les 2 publicités :La Mariée et Kidnapping en Beauce

Workshop

Fini le jeu caricatural, le jeu clownesque, la joute verbale efficace… Dans cet atelier, nous irons élargir les possibilités des improvisateurs en leur donnant les outils nécessaires pour interpréter comme de vrais comédiens professionnels. Ce que je propose comme atelier c’est de mettre un peu de rigueur dans ce jeu déconnecté, que la plupart des improvisateurs d’expériences ont adopté par paresse. Ce n’est pas normal de plafonner en improvisation après seulement 10 ans d’expérience, car les possibilités sont infinies. Si tu te sens paresseux et tu as l’impression de refaire toujours les mêmes choses, je te conseille de tenter de venir jouer avec les principes directeurs du jeu cinématographique. Inspiré par le Method Acting, la méthode Meisner et le ressenti, dans cet atelier il n’y a pas de faux, pas de grossier, juste du vrai. Comédie ou drame peu importe, la clé est dans l’investissement et la vérité.

Comment l’improvisateur peut également s’inspirer du cinéma en le transposant dans un spectacle vivant. Repenser la manière de jouer en improvisation, afin de l’éloigner des vieux codes théâtraux et de le rapprocher du cinéma. Jouer de manière plus incarné, utiliser les silences, le ressenti, plutôt que l’efficacité. Faire du montage dans vos improvisations, des transitions cinématographiques pour faire chevaucher les scènes, utiliser plus souvent la mise en scène, les éllipses, les flashbacks, les ralentis. Utiliser les trucs du cinéma de manière théâtrâle comme le zoom out, le gros plan, le travelling… Donner un peu de vie à nos improvisations, afin d’éviter les nombreuses scènes qu’on a vu mille fois, où tout se passe avec deux comédiens debout l’un à côté de l’autre qui se parlent de manière décrocher en se disant des blagues.

8. Le détail bâtisseur de la scène (Hélène Lauret, Cie Le Cri du Chameau)

Comment apporter de la cohérence à une scène, l’éclaircir quand elle tombe dans la confusion, et ce sans briser la connexion avec ses partenaires et la sincérité du jeu ? Durant ce stage vous apprendrez à construire et réparer une scène en conservant un état de relâchement indispensable pour conserver son inspiration.

CONTENU

La construction d’une scène improvisée réside dans les petits détails. Le secret est d’être spécifique dans les détails du moi (mon personnage), du nous (la relation) et de l’environnement. Et il suffit d’un geste, d’une posture, d’un regard pour évoquer un tout. A partir de là, la scène pousse toute seule. Pas d’effort à fournir pour construire ou faire avancer à coup de fausses bonnes idées. Il suffit juste d’avoir un regard affiné pour obéir à ce qui est déjà là.

OBJECTIFS

1. Laisser émerger le personnage par la posture et le geste

2. Densifier la relation en étant spécifique dans l’interaction

3. Jouer avec l’espace pour laisser jaillir l’environnement

4. Identifier dès les premiers instants le héros de la scène

5. Identifier dès les premiers instants quelle sera la fin de la scène

6. Saisir les détails qui vont créer la rupture

7. Élever enjeux et obstacles pour augmenter la puissance narrative du récit

METHODE / OUTILS

Dans ce stage nous utiliserons : Des outils de construction de personnage par une approche physique (références Carol Hazenfield, Moni Yakim) Des outils du storytelling (références : Keith johnstone, Tom Salinsky, et Kenn Adams)

9. Le royaume de Miyasaki (Gael Perry)

Le monde des hommes peut être un endroit sombre. Il peut aussi être simple et exaltant. En fait, rien n’est jamais noir ou blanc. Nous traversons la vie quotidienne à la recherche de moments magiques. Et si nous faisions l’inverse et cherchions des moments du quotidien dans un monde magique?

Cet atelier a pour but de vous amener dans un endroit où rien n’est normal. Où tout est normal. Où la créature la plus étrange et la plus magique peut être juste une petite fille, et où l’esprit de la forêt peut être juste un petit garçon. Une histoire où la magie est réelle et la réalité est magique. Ce lieu poétique et sensible est le royaume du réalisateur japonais Miyazaki. Nous allons apprendre à construire les histoires de Miyazaki avec des héros soucieux du monde, de la nature, de la partie humaine de nous, de notre âme.

La meilleure façon de comprendre ce que signifie être humain, c’est de ne pas l’être.

Corps, instant présent

10. Surprise ! (Marie Hattermann)

L’improvisateur travaille dur pour débrancher son cerveau. Mais, de fait, il a toujours une partie de lui connectée à l’histoire, aux informations qui circulent. Comment alors retrouver le goût de l’inattendu, de la surprise ? Il s’agit ici de replonger à la source de l’improvisation, d’accepter un certain état de naïveté enthousiaste, de retrouver un jeu pur et spontané.

En s’inspirant notamment du travail de Sanford Meisner sur le jeu d’acteur, nous nous reconnecterons à l’instant présent en mettant toute notre attention sur nos partenaires. Nous pourrons ainsi réaliser que, même si l’on y goûte et qu’on s’y perd, notre cerveau lui est toujours là, et les histoires se forment d’elles-mêmes. Car justement, cet état de surprise crée une attention qui décuple l’écoute de façon instinctive…

11. Je m’occupe de toi, tu t’occupes de moi et tout se passera bien (Odile Cantero)

Prendre des décisions précises au sujet du personnage de l’autre, ce n’est pas de la rudesse, c’est un cadeau. Que ce soit dans des moments quotidiens ou exceptionnels de la vie de nos personnages, les décisions relationnelles spécifiques des comédiens permettent de débloquer des niveaux de jeu (et de fun) insoupçonnés chez leur partenaire de jeu. En prenant soin de notre partenaire de jeu, on s’assure qu’il/elle fasse de même pour nous, il devient alors possible de découvrir la scène ensemble et de s’assurer de sa spécificité au point qu’elle ne ressemble pas aux scènes qu’on a l’habitude de voir ou de jouer.

Les techniques et les exercices utilisés dans ce stage viennent directement de l’école d’improvisation iO de Chicago, dans laquelle j’ai eu la chance de passer tout un été en 2016.

Compétences: Connexion, Précisions, Prise de décisions, Trouver “le jeu” de la scène.

12. Mise en espace (Paola Vigoroso)

 Dans ce workshop, vous allez expérimenter l’espace et les propositions scéniques qui peuvent s’en dégager. On va donc creuser la notion de mise en scène, et le corps.

DESCRIPTION 

Notre espace scénique est une véritable richesse, pour autant il peut venir nous encombrer, ne sachant pas où se positionner et quoi faire pour l’habiter. Il arrive même qu’il soit perçu comme une charge, ce qui vient desservir nos propositions, alors qu’il est un allié venant les soutenir et les supporter. Nous nous intéresserons à toutes les parties de l’édifice d’une scène, bien au delà de ce que l’on verbalise, en mettant la mise en scène au cœur de la recherche. Travailler la finesse de suggérer avec la parole et montrer avec le corps, en utilisant l’espace à bon escient. Faire vivre la scène, se l’approprier, et jouer enfin en 3D !

CONTENU 

Le contenu du stage se déroulera en 3 grandes étapes:

  • Mise en mouvement et travail corporel pour commencer en se connectant à soi, puis aux autres
  • Ouverture sur la prise de conscience de l’espace et de la composition spontanée
  • Recherche autour de l’investissement de cet espace, et des multitudes de propositions possibles

13. Amour, corps et intimité (Laura Doorneweerd) – En anglais traduit

Les scènes d’amour sont superbes à regarder mais peuvent être difficiles à jouer. En utilisant votre corps, vous pouvez raconter l’histoire en entier. Vous serez invités à explorer le toucher, le contact visuel, la simplicité des mots et un langage corporel plein de sens.

Dans cet atelier, nous utiliserons des notions issues de la danse, de la danse contact et du théâtre corporel pour entrer dans votre corps et sortir de votre tête. Nous nous concentrerons sur la confiance, le fait de prendre conscience de notre corps, prendre son temps et l’intimité dans nos zone de confort respectives. Et puis alors seulement on peut commencer…

… à toucher, bouger, être touché et être déplacé. Et par conséquent: faire de meilleures impro.

Teaser officiel 2019

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