Présentation des Workshops 2020

 Jeudi et VendrediSamedi et Dimanche
Exploration vers d'autres arts1. Lumière Stage régie : Noir Sec (Antoine Noirant)1. Lumière Stage régie : Noir Sec (Antoine Noirant)
2. Acrobatie en impro (Jacinta Damstrom)2. Acrobatie en impro (Jacinta Damstrom)
3. Le jeu graphique (Emmanuelle Cazal et Cédric Fortier)3. Le jeu graphique (Emmanuelle Cazal et Cédric Fortier)
Création et Longue forme 4. Deep dream ou Impro Politic (Inbal Lori)4. Deep dream ou Impro Politic (Inbal Lori)
Technique (personnage, groupe, espace scènique) 5. Sensations : Impulsions(Peggy Green)5. Sensations : Impulsions(Peggy Green)
6. L'improvisation inclusive(Sébastien Chambre)6. L'improvisation inclusive(Sébastien Chambre)
7. De l'intime au politique (Léa Marchand)7. De l'intime au politique (Léa Marchand)
8. Musicalité de l'artiste interprète (Alex Chetail) 8. Musicalité de l'artiste interprète (Alex Chetail)
9. Chaos dans l'improvisation(Gonzalo Piñán)
9. Chaos dans l'improvisation(Gonzalo Piñán)
10. La vérité en impro (Paula Galimberti)10. La vérité en impro (Paula Galimberti)
Écoute, instant présent 11. Mon corps, du théâtre au dessin (Julie Doyelle)11. Mon corps, du théâtre au dessin (Julie Doyelle)

Exploration vers d’autres arts

1. Lumière Stage régie : Noir Sec (Antoine Noirant

Langue : 

Qu’est-ce qui fait la magie d’un spectacle ? Aucune réponse à cette question, si ce n’est d’autres questions en ce qui nous concerne. Un habillage sonore et lumineux approprié peut-il propulser une scène à son zénith ? Peut-on être moteur sans être sur scène ? C’est quoi avoir une longueur d’avance ? Quelle est la frontière entre la mise en scène et la régie improvisée ? Comment mener l’oeil du spectateur ? La régie peut-elle être ce que le montage est au cinéma ? Leds ou halogènes ? C’est quoi le signal DMX ? Le fil rouge sur le fil bleu ? [BOOOOM]

Pendant ces deux jours de travail, nous aborderons ces questions et nous en poserons de nouvelles. Compréhension technique et choix artistiques seront sous le feu des projecteurs. Si tu cherches à mettre un pied dans le monde de la régie technique, que tu veux en apprendre plus sur la technologie du spectacle, que tu souhaites devenir force de proposition sonore et lumineuse, ou tout simplement que tu aimes pousser des boutons dans l’ombre, ce stage est fait pour toi !

2. Acrobatie en impro (Jacinta Damstrom)

Langue : 

Comment utiliser l’impro pour parler d’un sujet à priori “lourd” ? Comment aller chercher la matière et comment l’utiliser ? Faire la roue dans une scène d’impro sans avoir l’air ridicule? Améliorer ses compétences physiques pour devenir plus polyvalent sur scène? 

Utiliser le corps de la manière extrême peut être risqué, mais avec certaines techniques simples, c’est possible, même en improvisation ! 

Jacintha Damström vous montrera différentes techniques pour renforcer votre corps et apprendre à interagir avec d’autres improvisateurs en toute sécurité à travers le monde de l’acrobatie. Nous nous concentrerons sur les entraînements en solo et en groupe, les étirements et (bien sûr) sur certaines scènes ! Aucune habileté acrobatique n’est nécessaire, juste l’envie de défier votre propre corps est requis.

3. Le jeu graphique (Emmanuelle Cazal et Cédric Fortier)

Langue : 

Comment faire vivre le jeu graphique ? A travers ou dans le corps, l’émotion, l’espace, la proposition dessinée, en musique, en lumière ?… Comment je me mets au service de la création collective, avec mes acquis, mes fragilités ? Comment j’accueille les propositions et découvre mes propres ressources ? Comment je me dilue dans le langage collectif ?

Cédric (dessinateur improvisateur) et Emmanuelle (comédienne improvisatrice) font tous les deux partie du collectif les Créants. Collectif artistique bordelais plaçant l’improvisation comme socle de son projet social et artistique, Les Créants construisent des espaces d’échange et d’expérimentation pluridisciplinaires (jeu théâtral, dessin, peinture, vidéo, danse, musique, régie lumière.… ) De ces points de rencontre émergent des projets de création, de formes diverses, portés par ses membres (une quarantaine d’artistes venus d’univers variés) dans une dynamique innovante et solidaire.

Les Créants défendent une approche inclusive de l’improvisation, tant dans ses pratiques que dans son fonctionnement. Si le socle est théâtral, la démarche est globale : L’improvisation vivante. Les Créants se sont développés dans un foisonnement d’expériences, portés par un élan créatif sans limite. Aujourd’hui, après cinq ans d’existence, les activités se structurent sous trois axes :

L’expérimentation : chercher, rencontrer, croiser les regards | La création : construire, développer, donner à voir | L’ingénierie collective : former, se former, partager les compétences et les savoirs

Les membres du collectif se réunissent une fois par trimestre pour des laboratoires expérimentaux de deux jours autour d’un thème, le plus souvent une couleur. De ces rencontres en labo naissent des expériences scéniques polymorphes (l’un propose une idée, les autres se mettent au service de celle-ci), dont certaines se transforment en spectacle, en bd, en film…. Quand plusieurs disciplines se mêlent sur un plateau, la prépondérance de l’image, de la mise en scène se fait évidente, la parole est alors possible mais pas obligatoire. Tentons de ralentir un peu le temps pour augmenter notre acuité sensitive, de nous interroger sur le geste du corps.

Pour ce Wise, nous avons choisi de travailler avec vous sur la notion de jeu graphique, « la pâte » des Créants depuis sa création en 2014, en utilisant trois de nos médias préférés: le jeu, le dessin et la musique. Le rythme de conception d’un dessin est par définition plus lent que celui du débit de la voix qui raconte, grâce à lui, nous réapprendrons à prendre le temps. Et comme un Créant reste un Créant et que l’expérimentation est notre mode de création, vous êtes invités à amener avec vous toute matière artistique qui vous inspire, vous anime, vous porte dans votre pratique. En effet nous vous proposons un stage en deux temps: un premier où nous vous transmettrons nos essentiels du jeu graphique, un deuxième où nous expérimenterons ensemble la co-création pluridisciplinaire. Grisant, non?

Contenu du stage :

  • Demi-journée 1: Le corps d’abord , connexion collective, éprouver ses possibilités corporelles, se dédouaner de l’intention et de l’envie de construire, prise de conscience de l’espace scénique
  • Demi-journée 2: Le jeu graphique, privilégier l’image à la parole, degrés d’intensité d’incarnation, de charge émotionnelle, de mouvement
  • Demi journée 3: La co-création pluridisciplinaire, laboratoire expérimental, processus de création collective à partir des notions transmises.

Création et Longue forme

4. Deep dream ou Impro Politic (Inbal Lori)

Langue : 

“Deep dream” est un format dans lequel la narration inspire les corps et le langage corporel crée des mondes.

La scène est une frontière imaginaire entre le sommeil et l’éveil, où les images apparaissent et s’estompent, les histoires naissent et se développent, et le public a un aperçu d’un fantasme visuel mené par une narration charismatique. L’atelier se concentrera sur les outils suivants :

  • Raconter des histoires avec langage corporel et monologues
  • Espace et travail misancène – Créer de l’espace. Créer des mondes
  • Travailler avec des rêves, des peurs et des fantasmes personnels
  • Rythme, intensité, battement dans le travail de scène.

La relation et l’équilibre entre les mots et le silence. Un travail d’ensemble qui met en valeur la magie de l’improvisation. la liberté de l’improviste de rêver en créant.

Technique (personnage, groupe, espace scénique)

5. Sensations : Impulsions(Peggy Green)

Langue : 

Entendre des mots doux murmurés dans votre oreille, voir votre café fumant au soleil et sentir sa saveur corsée, vous piquer sur une épine de rose, croquer des chips bien salées, et goûter le sel sur vos doigts.

Les expériences sensorielles sont les aventures de notre vie. Le lien entre ce que nous sentons, ressentons et ce que nous créons est une évidence. Pourtant, il n’est pas forcément facile de prendre l’impulsion sensorielle à bras-le-corps. Plonger dans ce que l’on ressent vraiment à travers un seul sens, pour se lancer dans une scène. S’inspirer complètement de ce que ça nous fait de toucher la main de quelqu’un, ou d’entendre son souffle, là maintenant. Prendre pleinement conscience de ses 5 sens pour improviser avec présence et engagement.

Sensations : Impulsions.

Rien dans notre intelligence qui ne soit passé par nos sens.” Aristote

6. L’improvisation inclusive(Sébastien Chambre)

Langue : 

Lorsque l’on parle d’inclusion, on part du principe que nous faisons tous et toutes partie du même ensemble. Lorsque l’on parle d’insertion, d’intégration, on part du principe que certaines personnes sont en dehors du groupe. Et rapidement on parle de norme, de normal, de normalité.

L’improvisation inclusive, c’est montrer le monde tel qu’il est, mais aussi tel qu’il pourrait être, si les artistes-interprètes ne s’arrêtaient pas à leurs propres représentations. Il existe des PDG avec des piercing et des tatouages, il existe des personnes qui ne se retrouvent pas dans le genre que la société leur attribue, il existe des personnes qui n’aiment pas avoir des relations sexuelles, il existe des personnes qui ont besoin de ritualiser leur journée … mais toutes ces personnes sont peu représentées en improvisation. Et quand elles le sont, elles sont souvent le sujet principal de la scène, voire du spectacle, et rapidement la situation de ces personnes devient « un problème », un enjeu qu’il faut résoudre.

L’improvisation inclusive a plusieurs objectifs :

  • Permettre à des personnes du public de s’identifier à des personnes qui leur ressemblent sans que ce soit systématiquement un problème à résoudre
  • Apporter une diversité dans les scènes d’improvisation qui s’appuient souvent sur des stéréotypes
  • Apporter à l’artiste-interprète une manière plus large d’aborder ses rôles.

Montrons nous : soyons inclusif·ve·s.

7. De l’intime au politique (Léa Marchand)

Langue : 

En quoi nos vécus intimes nous renvoient vers des questions de société ? Comment notre sensibilité nous permet d’interroger l’organisation collective, la politique ? Comment utiliser l’improvisation pour parler de sujets à priori « lourds » ?

Partir de soi pour parler du monde, rendre visible des rapports de pouvoirs, interroger la notion de propos et la travailler de façon sensible et corporelle, telle est l’idée de ce stage. Nous partirons de nos vies, nous partagerons nos représentations du monde pour faire émerger des questionnements collectifs. Une matière première formidable pour improviser, parler du présent et du réel, nommer et incarner !

Les principaux objectifs de ce stage sont les suivants :

  • Apprendre à collecter des récits intimes et identifier leur lien avec des questions de société (sexisme, racisme, inégalités…)
  • Expérimenter différentes manières de construire des scènes inspirées de ces témoignages
  • Travailler la notion de « statut » pour incarner physiquement des rapports de force
  • Trouver de la liberté en jeu, de la légèreté, mobiliser l’humour, le décalage pour parler de sujets dits « sérieux ».

Les techniques et les exercices utilisés dans ce stage viennent du théâtre de l’opprimé (théâtre forum, théâtre image) et du travail mené avec le spectacle « Vilaines ».

8. Musicalité de l’artiste interprète (Alex Chetail)

Langue : 

Axer sa concentration, ses actes en pensant musique. Vivre sa composition improvisée d’interprète comme un musicien. En mettant nos énergies dans la qualité musicale de nos corps, de notre diction on améliore grandement nos interprétations.

On donne donc véritablement à voir et à entendre aux spectateurs. En travaillant sur notre musicalité nous définissons encore plus le son de nos mots, le rythme de nos corps, la couleur et l’atmosphère de nos improvisations, de nos personnages. Tout se définit.

Le stage est l’occasion d’essayer de penser l’acte d’improviser comme si nous étions un musicien de jazz ou un danseur contemporain. Nous nous inspirerons de ces disciplines complices pour élargir le champ de nos pensées.

9. Chaos dans l’improvisation(Gonzalo Piñán)

Langue : 

Une scène chaotique en impro peut-être très pénible à vivre, mais il est de notre responsabilité d’en tirer le meilleur parti et de la transformer en une bonne scène d’improvisation. Nous allons nous entraîner et apprendre à contrôler ce qui est apparemment hors de contrôle avec des exercices, des exemples et des entraînements pour rester calme et surfer sur le Chaos pendant l’improvisation. Cela nous mènera à de grandes scènes, car le Chaos est la graine de nombreuses idées formidables et extraordinaires, cela apportera à vos improvisations de l’ingéniosité, de la fraîcheur et un sentiment de grande certitude et de confiance en soi.

10. La vérité en impro (Paula Galimberti)

Langue : 

Dans cet atelier, nous explorerons la vérité en impro, la sincérité. On a l’habitude de penser que l’impro doit toujours être drôle et que cela suffit, mais dans cet atelier nous apprendrons à utiliser notre propre vérité pour la mettre au service de la scène. Comprendre que nous pouvons être drôles mais que nous pouvons aussi être pleins d’émotions et de sentiments et trouver une autre façon de raconter des histoires.

Écoute, instant présent

11.  Mon corps, du théâtre au dessin (Julie Doyelle)

Langue : 

Notre corps nous à été attribué par la grande loterie de la vie. Nous n’avons pas eu le choix, nous devons vivre avec, l’aimer ou le haïr, le considérant en entier ou par parties ; nous devons être à son écoute, ignorer ou accepter qu’il change, parfois comme un.e étrangèr.e à ses côtés.

Nourrie de mes études d’Arts (à l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Strasbourg) et de mon expérience professionnelle de comédienne, je propose de mener une recherche intime sur notre rapport au corps, oeuvrant à la fois dans l’espace scénique et sur la feuille de papier, du théâtre au dessin.

Il n’est pas nécessaire de savoir dessiner, au contraire : il faudra lâcher-prise, comme en improvisation théâtrale, et percevoir le lien entre la présence scénique et le mouvement du trait. Il sera alors question de courbe, d’espace, de distance, de vide, de confiance, de dynamique, d’axe, de centre, de liberté, et il s’agira de déjouer sa culpabilité. Pour cela, le travail se déroulera en trois étapes : appréhender son corps / se sentir à sa place ; se dévoiler ; se plaire dans le regard de l’autre pour inspirer / composer une oeuvre d’art.