Présentation des Workshops 2024

 Jeudi et VendrediDimanche et Lundi
Exploration impro1. Punk's not dead ! (Sara Soukal)1. Punk's not dead ! (Sara Soukal)
2. X-Factor
(Katarzyna Chmara)
2. X-Factor
(Katarzyna Chmara)
3. Imprévu (Thimothée Ansieau)3. Imprévu (Thimothée Ansieau)
Autres formes d'art en lien avec l'impro4. Les fil(les) rouges (Marie Parent)5. Nos étranges natures (Marie Parent)
6. Artivisme (Barbara Rikenmann)6. Artivisme (Barbara Rikenmann)
7. Découverte et pratique du théâtre forum (Katarzyna Wanda Perdek)7. Découverte et pratique du théâtre forum (Katarzyna Wanda Perdek)
Exploration / Personnages 8. Vous avez dit Cabaret ? (Clara Jolfre)8. Vous avez dit Cabaret ? (Clara Jolfre)
9. Ivresse & rock'n'roll, se lâcher complètement ? (Caspar Schelbread)9. Ivresse & rock'n'roll, se lâcher complètement ? (Caspar Schelbread)
10. Le spectacle excessif (Morgane Brossed Ponce)10. Le spectacle excessif (Morgane Brossed Ponce)
Écriture / format impro / mise en scène11. Méta improvisation (Christophe Le Cheviller)11. Méta improvisation (Christophe Le Cheviller)
12. Dystopie - (Jérôme Sire)12. Dystopie - (Jérôme Sire)
13.  Puro Théâtre (Omar Galvan)13.  Puro Théâtre (Omar Galvan)
14.  Impro politique (Fazrah Sheir & Lucien Bourjeily)14.  Impro politique (Fazrah Sheir & Lucien Bourjeily)
15.  Hélicoptère 3 - (Thomas Desenne et Juan Rial)15.  Hélicoptère 3 - (Thomas Desenne et Juan Rial)
16.  Conscientiser son spectacle (Joe Fuego)16.  Conscientiser son spectacle (Joe Fuego)

Exploration impro

1. “Punk’s not dead !” – Sara Soukal -(Slovénie)

Langue :  traducteur sur base du volontariat)

Que Charles Darwin, Marie Curie, Sid Vicious, Greta Thunberg, Colin Rand Kaepernick, Patti Smith, Yves Saint Laurent… Viola Spolin, Del Close et Keith Johnstone ont-ils en commun ? Ils sont tous des punks. Ils cochent toutes les cases de l’état d’esprit punk : ils provoquent et défient, ils brisent les traditions, ils recherchent la liberté individuelle et la liberté des gens, ils ont des opinions anti-establishment, ils adoptent une éthique de travail DIY (*fais-le toi-même), ils passent à l’action directe, ils ne se vendent pas, …

Le punk est une mentalité, mais ce n’est pas une mentalité constante. C’est une attitude. Mais tous les punks n’ont pas la même attitude. Cependant, ils coexistent et luttent pour les mêmes valeurs. Et ils n’hésitent pas à affronter les conflits et à les résoudre de manière non agressive. Contrairement à l’opinion générale du public sur la sous-culture punk, les punks ne sont ni agressifs ni favorables à la violence. Le théâtre d’improvisation a le punk dans ses veines, le punk parcourt cette forme de théâtre par défaut. Depuis les débuts de la Commedia Dell’ Arte jusqu’à la scène d’improvisation mondiale actuelle, le théâtre d’improvisation correspond parfaitement à la mentalité punk.

Lors de l’atelier, nous invitons notre côté punk à jouer, nous remettons en question les méthodes établies de l’improvisation, nous défions les méthodes de narration et en même temps nous essayons de coopérer au sein d’un ensemble. Comment donner de l’espace et le prendre sans excuses ? Nous créerons un espace où vous aurez la liberté de faire ce que vous voulez comme vous le souhaitez, tout en construisant une scène avec votre “groupe” d’improvisateurs sur scène. Nous prendrons conscience de nos propres schémas et trouverons des moyens et des outils pour les briser afin de nous aventurer dans des territoires inexplorés de la liberté créative. Tout au long de l’atelier, nous aborderons la charge politique que porte l’idéologie punk et comment cela se traduit dans une forme performative de théâtre d’improvisation. Nous gratterons la surface de nos propres identités politiques et découvrirons l’entité politique du groupe. Nous apprendrons comment utiliser le pouvoir politique que nous avons en tant qu’interprètes et discuterons des moyens de ne pas être accablés par lui. L’atelier sera rythmé par une playlist de punk rock, couvrant chronologiquement l’histoire du punk et encadrant de manière dramatique le contenu de l’atelier.

LE PUNK, C’EST LA LIBERTÉ (MUSICALE). C’EST DIRE, FAIRE ET JOUER CE QUE VOUS VOULEZ. Kurt Cobain

2. “X-Factor”  – Katarzyna Chmara (Pologne)

Langue :  (traducteur sur base du volontariat)

Dans l’improvisation, on fait souvent la distinction entre la tête et le cœur – mais n’oublions pas le facteur X !

Tout au long de notre vie, nous avons tendance à alterner entre la tête et le cœur, mais il y a des exceptions à cette règle : Parfois, des moments apparaîtront où notre voix intérieure nous dit : « Faites quelque chose d’inattendu, surprenez-vous, surprenez votre partenaire sur scène, plongez !

Ces moments ont le facteur X – un pouvoir extraordinaire qui peut être exploité grâce à l’improvisation. Il s’agit d’une qualité unique que possèdent certaines personnes qui excellent à penser vite et à s’adapter spontanément à n’importe quelle situation.

Ensemble, nous explorerons le X-Factor : ses caractéristiques, son état d’esprit, ses techniques et comment l’adopter pleinement. Que vous soyez un artiste, un professionnel ou quelqu’un qui cherche simplement à améliorer ses compétences et à adopter l’innovation, cet atelier vous guidera pour exploiter le potentiel illimité du X-Factor.

3. “Imprévu”  – Thimothée Ansieau

Marcher dans le vide encore et encore … et encore.

À travers ce stage nous travaillerons notre rapport à la spontanéité et comment la maintenir tout au long d’une scène. Afin que tout demeure imprévu.  Ranger vos personnages refuges au placard, quittez les scénarios pré-établis, vos réactions habituelles, bref, tous ces petits trucs que nous avons consolidés au fur et à mesure de nos expériences.  

Nous ferons en sorte que l’audace prime sur le résultat, on experimentera à nouveau notre plaisir à foirer. Nous travaillerons  les réactions et l’engagement.

« Ce qui compte [c’est] Nover : faire ce que l’on sait pas faire, toujours se tenir à la pointe extrême de son savoir, là ou tout nouveau pas droit vers le gouffre créé le sol qui le soutiendras ».

Alain Damasio 

Autres formes d’art en lien avec l’impro

4. “Les fil(les) rouges” – Marie Parent

Jeudi et vendredi

Un stage mêlant théâtre spontané (mouvement et texte),  arts plastiques,  performance.

Le fil rouge est dans la proposition plastique de Marie Parent, le NERF d’une obsession artistique. Lors de ce workshop, cet objet fil sera vecteur des expressions de jeux. On y explorera  la triade attachement-entrave-libération, dans une géométrie variable à l’infini.

Un temps de recherche théâtral plastique et chorégraphique donnant lieu à des capsules individuelles et formes collectives.

Possibilité de monstration publique à la fin du workshop.

Pour femmes et en non mixité.

5. “Nos étranges natures” – Marie Parent

Dimanche et lundi

Un stage de Théâtre performatif en Extérieur.

Un workshop pour une création de ‘capsules théâtrales’, collectives ou individuelles sur la question de l’étrangeté de nos Natures-humaines en dialogue avec l’ étrange nature-paysage.

Un travail aux frontières du théâtre, de l’improvisation, des arts plastiques, du jeu créatif In situ.

Atelier mixte.

6. “Artivisme” – Barbara Rikenmann

A la frontière entre l’art conventionnel, l’art de rue, le militantisme de démonstration et le militantisme d’action (blocages, désarmements, sabotages, occupations…), l’artivisme s’interroge sur la forme autant que sur le fond.

Comment faire passer un message ? Comment sortir notre public de sa torpeur ? Pourquoi choquer, secouer, réveiller ?

Ensemble, on essayera de répondre à l’éternelle question : on peut militer sans faire de l’art, mais peut-on faire de l’art sans militer ?

Concrètement, donc, des temps de réflexion personnelle sur ce qui nous anime (nos biais et privilèges), des temps d’expérimentation et d’échanges en groupe/petits groupes, et surtout la création ou l’émergence d’une forme artistique subversive et fantaisiste qui pourra prendre place pendant le WISE et/ou dans les semaines qui suivront. Le tout en se donnant le droit de prendre nos conneries au sérieux (et l’inverse), car l’artivisme et le militantisme ne peuvent pas survivre sans humour !

La poésie insurrectionnelle n’a aucune raison de reculer devant l’immensité des possibles : elle ne sollicite que l’audace de franchir le seuil !” – Raoul Vaneigem

7. “Découverte et pratique du théâtre forum” – Katarzyna Wanda Perdek

Le théâtre de l’opprimé est un outil d’éducation populaire, visant à collaborer pour résoudre des situations problématiques, sortir de l’impasse en confrontant les réactions face à une situation qui nous emprisonne.

L’outil le plus connu est le théâtre forum, mais il n’est qu’une facette du théâtre de l’opprimé. Comme tous les procédés, il cherche à susciter des réactions de révolte et de solidarité. C’est une forme de théâtre éminemment POLITIQUE.

A partir d’anecdotes issues du vécu des participants, théâtralisées, les joueurs proposent une scène, qui sera jouée une première fois, puis rejouée avec intervention des spect’acteurs, qui viendront proposer une nouvelle réaction pour modifier la situation.

Travail sur les jeux d’inclusion, la construction du modèle, l’oppresseur, le jokage, et la déclusion. Les participants partiront avec des clefs pour transmettre le théâtre forum eux aussi. Si on a le temps, on fera une petite embardée vers la théâtre image, un autre outil puissant.

Exploration / Personnages

8. Vous avez dit Cabaret ? – Clara Jolfre

Tout le monde connaît le cabaret d’impro, le classique celui où les scènes s’enchaînent. Mais connaissez-vous le cabaret, celui qui est à l’origine du mot, celui où s’entremêlent des shows, dansés, chantés ou autres performances ? 

THE SHOW BEGIN 

Le cabaret c’est avant tout la passion, l’intime, la mise à nu au sens propre comme figuré. Tout y est plus grand et décuplé. On joue avec l’infiniment petit, le trop grand et le grotesque. Venez effeuiller le monstrueux. Acceptez le lâcher prise et amusez-vous de vous-même. Découvrez les frontières du genre, de ses clichés. Allez hors des sentiers battus, osez franchir les limites. Au programme: découverte de l’univers du cabaret, du drag.

Exploration du jouereuse dans la matière, important travail de mise en corps pour être disponible et connecté au groupe, travail sur les émotions et l’intensité de jeu à l’aide d’exercices de clown. Venez créer votre créature, votre alter-égo, le vous que vous n’avez jamais rencontré. Création d’une créature et d’un solo / duo / trio : se maquiller, s’habiller, se transformer, donner à voir quelque chose, une partie de soi aux autres ou juste à soi même (Lypsinc, effeuillage, danse, poème, chant, slam …on utilisera vos compétences et surtout vos faiblesses) Création collective finale d’un cabaret / cabaret où les shows préparés se mélangent à des rencontres improvisées entre créatures. Le chaos et la précision, le répété et l’inconnu pour un final détonnant.

9. Ivresse & rock’n’roll, se lâcher complètement ? – Caspar Schelbread

Vous n’avez pas peur de faire ou dire n’importe quoi sur scène ? Vous vous exprimez pleinement avec tout le corps ? Vous prenez de la place et vous vous donnez en spectacle – sans retenue ?

Félicitations ! Vous êtes libre comme les ivrognes et les rock stars. Vous n’avez pas besoin de participer à ce stage.

Nous autres, nous allons prendre cette occasion d’entrer concrètement dans leurs manières d’être :

  • Comment ils bougent, comment ils occupent l’espace 
  • Comment ils s’adressent au monde, aux autres, voire à eux-mêmes

Être bourré de vie

Nous n’allons pas en rester aux images convenues de l’ivrogne et de la rock star, mais chercher à saisir l’essence de leur être.

Être non seulement plein de vie, mais en déborder.

Ceci pour être capable non seulement de jouer ces rôles, mais surtout pour transposer leur esprit, leur attitude, leur vérité – souvent tragicomique – à n’importe quel type de personnage, à n’importe quel autre rôle, et ainsi agrandir notre palette de jeu.

Au programme :

IVRESSE
Jouer les étapes progressives de l’état d’ivresse ; les effets sur le mouvement ; les effets psychologiques ; le changement de comportement social, surtout l’aspect verbal. Monologues et dialogues.

ROCK’N’ROLL
Être le centre naturel de l’attention ; bouger et parler avec aisance ; jouer avec désinvolture ; faire de l’esbroufe ; se la jouer comme une rock star ; garder son cool dans des situations roc(k)ambolesques…

Pour voir quelques pistes à explorer tout de suite maintenant, consultez l’article Se sentir vivant – théâtre, ivresse, et rock’n’roll.

Ivresse & rock’n’roll : https://improsupreme.fr/stages-improvisation/ivresse-rocknroll/

10. Le spectacle excessif – Morgane Brossed Ponce

« Le catch appelé lutte professionnelle ou lutte est une forme de divertissement combinant performances sportives et théâtrales , le catch n’est compétitif qu’en apparence (…) les pratiquant.es coopèrent afin d’assurer le spectacle et de pouvoir raconter une histoire. »  (source wiki)

Le catch est une scène où tout peut se jouer et où tout à de l’importance. Une importance vitale. Vitale pour ces figures/personnages qui viennent s’affronter , parfois guignolesques , parfois touchantes, parfois ridicules , parfois débordantes , mais toujours sincères. J’entends par là que tout est jeu , et donc que tout est vital.

Nous interrogerons nos entrées en scène , nos sorties, nos victoires , nos défaites , nos défis face aux autres , nos émotions , nos réactions sur et hors scène. Pour cela je ferai appelle évidemment à deux de mes axes de formations . La tragédie Romaine et le Clown ( et bien entendu un peu de combat physique).

A travers différents exercices nos chercherons à invoquer des états de plaisirs immenses à jouer hors

cadre . Oui car grande nouvelle , nous en ferons trop , beaucoup trop. Nous allons nous amuser à appuyer sur les curseurs et à déborder.

« Dans l’arène c’est ma vie qui se joue. Si je perds je meurs… »

L’équipe / La Troupe / La Meute

Au delà de son propre monstre , nous questionnerons aussi la réaction de l’équipe , qu’est-ce qui se passe hors scène ? Comment vivons nous collectivement une réaction ? Une victoire , un échec ? Comment j’accompagne , mon/ma/mes camarade.s qui « s’affrontent » sur le plateau ? Quelle est notre histoire ? Notre mythologie ? Qu’allons nous dévoiler au monde quand nous entrerons ?

Nous nous amuserons à revendiquer ! Revendiquer ce pourquoi vous venez me battre , revendiquer l’amour de votre équipe , revendiquer votre connerie , revendiquer votre poésie , ne rien revendiquer mais le revendiquer quand même !

En bref , un module effronté.

Écriture / format impro / mise en scène

11.  Méta improvisation – Christophe Le Cheviller

Méta est un préfixe qui provient du grec μετά (meta) (après, au-delà de, avec). Il exprime, tout à la fois, la réflexion, le changement, la succession, le fait d’aller au-delà, à côté de, entre ou avec.”

Meta est une exploration, une interrogation, une création, une expérience théâtrale improvisée où l’enjeu est de rendre visible les 3 niveaux de jeu du comédien : la personne (qui je suis), l’acteur (c’est quoi jouer) et le personnage (qu’est ce que je crée). Ces 3 niveaux de jeu se côtoient pour devenir chacun une fiction.

La Meta, c’est faire entendre la voix de l’auteur, au travers de son personnage. Se placer à côté, ou plutôt au dessus de l’impro, et écrire autrement. C’est exprimer ce que ressent l’acteur alors qu’il joue. C’est supplanter son personnage et créer une complexité narrative, une mise en abîme…

La meta est régulièrement utilisée en improvisation, de par son effet comique et permet souvent de décaler une situation, et déstabiliser son partenaire (ex : Tiens, tu es en train de marcher sur la table !). Certains appelleront ça un décrochage, ou simplement un commentaire sur le jeu. Qu’il soit utilisé ou détesté, ce procédé possède en lui- même une profondeur narrative sous exploitée et peut être utilisée comme une matière première très complexe, et non seulement comme un effet.

Pendant ce stage, nous explorerons et tenterons de domestiquer ce procédé afin d’en faire un outil puissant, qui nous permettra de nous raconter au-delà du personnage, au-delà de la scène, au-delà de l’improvisation ?

12.  Dystopie – Jérôme Sire (Suisse)

La dystopie, c’est le miroir sombre de notre société.

Elle nous offre une critique incisive de notre époque en mettant en lumière les idées et les thèmes présents dans notre réalité. Elle est le meilleur moyen de faire une critique politique dans l’improvisation théâtrale.

Elle nous permet également de créer des univers riches et captivants, de tisser des relations intenses entre les personnages et de naviguer à travers toute une palette d’émotions.

Durant le stage nous explorerons comment créer ces univers en improvisation, en prenant conscience à travers divers stades d’exercices des ingrédients de cet univers.

Trois exemples emblématiques de dystopies : «Le Meilleur des Mondes» d’Aldous Huxley, qui explore les avancées de la biologie et du darwinisme social des années 1920; «1984» de George Orwell, une réflexion post-Seconde Guerre mondiale sur la montée des totalitarismes; et «The Lobster», un regard original sur la pression sociale à travers l’obligation du couple.”

13.  Puro Théâtre – Omar Galvan

Langue :  (traducteur sur base du volontariat)

Quand as-tu fréquenté le théâtre pour la dernière fois afin d’apprécier quelque chose qui n’était pas de l’Impro ? À quelle fréquence te rends-tu au théâtre ? Il est courant de dire que le théâtre conventionnel méprise l’Impro, mais je pense que c’est le contraire qui se produit : ceux qui pratiquent l’Impro ne se rendent généralement pas au théâtre. Par conséquent, l’Impro a perdu de sa théâtralité, devenant de moins en moins théâtrale et audacieuse, avec une improvisation réduite. L’Impro tend à devenir de plus en plus théâtrale, mais de moins en moins liée à l’improvisation. Dans le but de raviver la flamme et l’effervescence de l’Impro tout en récupérant sa théâtralité, je vous présente PURO THÉÂTRE. Les résultats les plus récents de mes recherches sur la théâtralité improvisée.

En 2024, je célèbre trente années depuis ma découverte de l’Impro. Si quelque chose me maintient en vie, vif et curieux dans ce langage théâtral, c’est la découverte de solutions scéniques que je partage dans cet atelier : nouvelles dramaturgies appliquées à l’Impro, improvisation avec partition, autofiction, narraturgie dans l’espace scénique, l’espace vide et ses paysages. Un lieu de réflexion, basé sur une pratique intensive, pour explorer les voies que nous souhaitons emprunter dans la professionnalisation de l’Impro.

14.  Impro politique – Fazrah Sheir & Lucien Bourjeily

Langue :  (traducteur sur base du volontariat)

L’improvisation peut prendre de nombreuses formes : elle peut être originale, humoristique et liée à des sujets simples du quotidien ou à des anecdotes personnelles. Mais il peut aussi aborder des thèmes sociopolitiques complexes.

Comment pouvons-nous discuter de récits politiques controversés en improvisation ?

L’objectif principal de cet atelier est d’aller au-delà des modes traditionnels et limités de discours politique, de faciliter la spontanéité en tant qu’outil puissant pour dévoiler et exprimer des perspectives politiques multiformes et d’encourager la liberté d’expression au-delà de la censure et, surtout, au-delà de l’autocensure.

Grâce à un mélange soigneusement élaboré d’exercices d’improvisation axés sur l’improvisation d’histoires liées à des thèmes et/ou des scénarios politiques, l’atelier vise à enseigner aux participants les compétences nécessaires pour naviguer dans les intersections nuancées de la politique avec la narration collaborative et, en fin de compte, contribuer à un discours plus nuancé et empathique sur les défis complexes auxquels nos sociétés sont aujourd’hui confrontées.

Augusto Boal considérait que le théâtre a le potentiel d’être une « répétition de révolution », et il le fait lorsqu’il est utilisé de manière à provoquer la réflexion et à inviter le public à repenser sa vie et ses préconceptions sociopolitiques

15.  Hélicoptère 3 – Thomas Desenne et Juan Rial 

Pourquoi tu fais de l’impro ? Quel engagement mets-tu quand tu improvises ? Quelle part de toi tu oses partager pendant un spectacle ? Il existe certainement autant de réponses que d’improvisateur·trice·s. Dans ce stage, nous voulons explorer les raisons de notre amour pour cette discipline, et peut-être, les mettre un peu à mal. Désolé.

  • Quelles sont les questions à se poser avant de créer un spectacle ?
  • Comment les incarner au mieux pendant celui-ci ?
  • Et après, que retenons-nous réellement ?

Ce stage est né de plusieurs observations que nous avons eu, la première est simple : Nous aimons l’improvisation, mais on s’emmerde pas mal devant certains spectacles. Oui, c’est rigolo, surprenant, impressionnant parfois, mais hormis quelques rares cas, dès que ça veut traiter de quelque chose de sérieux… ça tombe souvent à côté, dans une niaiserie et une facilité qui seraient risibles dans une œuvre écrite.

Alors, comment passer du divertissement consommable à un moment singulier et mémorable ? Comment transcender l’improvisation pour raconter une histoire qui résonne profondément ? Trouver la justesse plutôt que la performance. Savoir de quoi tu parles. Est-il possible d’en faire quelque chose qui reste ? Est-ce même l’objectif de l’improvisation ? Et surtout, comment créer un spectacle qui répond à ces critères ? Comment donner vie à des réflexions et des émotions personnelles et collectives sur scène ? Allons-nous poser des questions en boucle pendant ce texte ? Hum…

L’autre observation est qu’après avoir vu des centaines d’improvisateur·trice·s sur scène, nous ne savons pas vraiment ce qui les bouscule et qui iels sont vraiment. Nous avons parfois quelques indices mais nous savons surtout si, concrètement, il ou elle est “bon·ne en impro”, rien de plus. On nous apprend à être tellement polyvalent qu’on se perd peut être là dedans. Doit-on vraiment savoir tout jouer ? Tout raconter ? Est ce que le risque, ça n’est pas de tout faire mais… un peu mal ? (Encore des questions, oui)

Comme tout artiste, l’improvisateur est un·e auteur·trice, un·e metteur·e en scène et un·e interprète. Dans ce stage, il sera question de réfléchir au type d’auteur que nous sommes et d’essayer des outils pour transformer nos histoires. Oser aborder des grands thèmes et utiliser des outils adéquats pour les raconter. Et donc… Savoir qui tu es. Rien que ça.

En résumé, dans ce stage tu vas :

  1. Creuser en toi pour comprendre ce que tu veux raconter (et peut-être chialer à un moment).
  2. Expérimenter des outils et en affûter d’autres que tu connais peut-être déjà (donc jouer et

te marrer pour contre-balancer les chialades du point 1).

  1. Travailler collectivement et beaucoup. Tu vas un peu transpirer (c’est comme chialer mais

de la peau).

16.  Conscientiser son spectacle – Joe Fuego 

Après « conscientiser son jeu » en 2023 je reviens au Wise avec la conscientisation de son spectacle. En deux jours ensemble, vous devriez pouvoir repartir avec des esquisses de spectacle et des notions de travail. En 12 heures, je veux vous accompagner dans l’écriture de quelques scènes qui pourront être le commencement de votre spectacle pour 2024, 2025 (ou 2032 si vous mettez vraiment du temps).

Avec nos moyens : une salle vide, une enceinte, quelques chaises et un groupe de travail, nous allons écrire et faire jouer nos idées. Nous allons choisir, décider et mettre en scène vos désirs.

Je vous présenterai ma manière de travailler, mes spectacles : ceux qui étaient ratés, ceux qui étaient réussis, ceux entre les deux, et ma prise de conscience du fait que souvent le même spectacle remplit les 3 cases, car ça dépend de qui regarde.

Avoir conscience de ce que l’on propose à travers notre création. Avoir conscience de notre rapport au public. Prendre conscience de comment vous dirigez vos comédiens. Un travail préparatoire avant le spectacle vous sera demandé pour constituer du brut. De la matière à partir de laquelle on va pouvoir commencer. Et comme c’est du brut : c’est imparfait, anguleux, chaotique, nébuleux, etc… Voire même laid ! Mais ça sera parfait pour qu’on commence. Conscientiser son spectacle

1.Axe esthétique

Penser son spectacle, sa création par un choix esthétique.

J’entends par là un style musical se créer un pool de sons, choisir sur une ligne électro par exemple.

Une esthétique graphique et plastique. Des ambiances lumineuses aux éléments de plateau. Se donner de la matière et des éléments.

Une esthétique d’univers/ plus large, là je m’appuie un peu plus sur truby et l’anatomie du scénario.

Une esthétique de costume aussi.

2.Axe revendicatif, réflexif, transgressif et/ou moral

Se pencher sur sa propre pensée

Quel est l’état du monde auquel je pense?

éviter le pathos.

Éviter la moralisation.

Comprendre où l’on veut délimiter l’impro, pas l’impro, théâtre etc… Assumer et définir son propos.

  1. L’existant et la part de soi

Partir de scène de sa vie où de proche mais d’existant (que l’on soit impliqué directement ou non). Partir du concret.

Transformer en universel, décaler, ne pas faire son propre biopic.

La métaphore au sens Paul Schrader l’emploi (taxi driver c’est le scénariste/ le taxi= la solitude et lui même dans ce taxi)

Y ajouter par la suite une potentielle part des autres cf exercer le travail au plateau.

4.exercer le travail au plateau et faire exercer le travail au plateau

Penser une scène la faire jouer.

Penser à où on improvise et l’espace que l’on va laisser

Les autres disciplines à solliciter (vidéo, danse, mime, littérature écriture, poésie, Slam rap, musique, création sonore, expression corporelle)

Diriger des scènes ou se faire diriger.

Directif, semi-directif ou participatif?